Endométriose, sécheresse vaginale, règles abondantes, mycose ou pertes vaginales anormales… Autant de symptômes fréquents, mais encore trop souvent tus. Par honte, par peur, par habitude. Ce silence, loin d’être anodin, a des conséquences bien réelles sur la santé des femmes. Une étude YouGov menée pour Livi en avril 2025 le confirme : 8 Françaises sur 10 ressentent de la gêne ou de la honte à l’idée de parler de leur santé intime, et ce même face à un professionnel de santé. Et ce chiffre grimpe encore chez les plus jeunes.
Et si on commençait, tout simplement, par en parler ? Parce que briser le tabou et libérer la parole, c’est aussi ouvrir la voie à une meilleure prise en charge.
Santé intime : ce qu’on ne dit pas (et pourquoi)
La gynéco, un sujet encore tabou
Pourquoi les femmes renoncent ou reportent une consultation gynécologique ? Pas seulement par manque de temps ou à cause des délais pour obtenir un rendez-vous, mais principalement à cause de la honte qu’elles éprouvent à parler d’un problème gynécologique avec leur médecin en face à face :
- la gêne arrive en tête des raisons évoquées (76 %) ;
- suivie du genre du praticien (60 %), car beaucoup de femmes se confient moins facilement à un gynécologue homme ;
- et enfin les mauvaises expériences passées (46 %).
Autrement dit : même en 2025, il reste tabou et difficile pour les femmes d’aborder des sujets intimes, même en face d’un professionnel de santé. Et ce malaise ne concerne pas que les générations les plus âgées. Une part non négligeable des 18-34 ans redoute aussi d’être minimisée dans leur ressenti de la douleur ou jugée sur leur vie intime et sexuelle.
Un inconfort relationnel qui freine l’accès aux soins
La relation entre médecin et patiente joue un rôle clé : trop de femmes gardent un souvenir négatif d’une consultation gynéco. Une parole coupée, un geste brusque, une phrase maladroite, et la méfiance s’installe. Résultat : beaucoup préfèrent attendre, minimiser, ou consulter « plus tard ».
Mais ce plus tard ne vient parfois jamais. Et dans l’intervalle, les symptômes s’installent, deviennent chroniques, ou s’aggravent en silence. L’endométriose par exemple met encore trop de temps à être diagnostiquée. Ce cercle vicieux de la douleur tue et des symptômes niés n’est pas une fatalité, mais pour l’enrayer, encore faut-il pouvoir s’exprimer dans un cadre médical sécurisant.
Ce que ces problèmes peuvent vraiment cacher
Des symptômes gynécologiques qu’il ne faut pas ignorer
On entend encore trop souvent que les douleurs pendant les règles sont « normales », que les rapports douloureux sont « dans la tête », ou que les pertes vaginales inhabituelles ne sont « pas si graves ». Cela engendre honte et culpabilité chez les femmes qui en souffrent. Pourtant, ces signes peuvent être le signal d’alerte de pathologies bien réelles :
- des douleurs pelviennes chroniques peuvent être liées à l’endométriose ou à l’adénomyose, deux pathologies encore trop souvent sous-diagnostiquées ;
- le spotting, des saignements après les rapports sexuels ou très abondants peuvent signaler des fibromes utérins, qui peuvent nécessiter une surveillance voire une intervention ;
- une sécheresse vaginale persistante peut cacher un syndrome génito-urinaire lié à la ménopause, parfois douloureux et impactant la vie intime ;
- des pertes malodorantes ou inhabituelles peuvent révéler une infection vaginale, une infection sexuellement transmissible, une mycose ou un déséquilibre de la flore vaginale qui mérite traitement ;
- l’absence de règles, l’acné ou une pilosité excessive peuvent indiquer un syndrome des ovaires polykystiques (SOPK), avec un impact sur la fertilité et le métabolisme.
Ces affections gynécologiques ne sont pas rares. Ce qui l’est encore trop, c’est leur diagnostic précoce, notamment chez les jeunes femmes ou celles qui n’osent pas consulter. Un retard de prise en charge qui peut parfois durer des années.
Retarder la prise en charge, un vrai risque
Or ne pas consulter, c’est retarder un diagnostic. Et dans certains cas, cela peut entraîner des complications : douleurs chroniques, infections récidivantes, troubles de la fertilité. Sans compter le poids psychologique : vivre avec un symptôme qu’on n’ose pas nommer, c’est aussi vivre avec un stress constant, un mal-être intime, une perte de confiance en son corps et en soi. Le quotidien se teinte d’inconfort, parfois d’isolement.
Il ne s’agit pas de dramatiser. Il s’agit de prendre au sérieux ce que l’on ressent. D’oser poser des mots, pour ensuite poser des actes de soin. Car toute douleur mérite d’être écoutée, comprise, prise en charge.
Téléconsultation : un premier pas pour libérer la parole
Une solution qui répond à de vrais freins
C’est là que la téléconsultation entre en jeu. Moins intrusif, plus accessible, ce format est perçu comme rassurant par de nombreuses femmes, surtout celles qui n’ont jamais osé franchir la porte d’un cabinet.
“En tant que médecins, notre responsabilité est de favoriser une première consultation accessible, bienveillante et sans jugement”, explique le docteur Nicolas Leblanc, directeur médical de Livi.
Pour les femmes qui vivent dans un désert médical, qui ont un emploi du temps chargé, qui prennent soin des autres avant d’elles-mêmes ou qui ne savent tout simplement pas par où commencer, la téléconsultation offre une première réponse. Elle permet aussi de reprendre le pouvoir sur sa santé à son rythme, sans pression, dans un environnement familier.
Ce qu’un praticien peut faire à distance
Contrairement à une idée reçue, il est tout à fait possible de parler de santé gynécologique en téléconsultation, et d’en tirer des bénéfices concrets :
- poser ses questions librement, sans se sentir jugée ou être interrompue ;
- décrire ses symptômes en détail et obtenir un premier avis médical éclairé ;
- recevoir une ordonnance pour des examens (prélèvements, bilan sanguin) ou des traitements adaptés ;
- être orientée vers un spécialiste en présentiel si nécessaire, dans une démarche personnalisée.
Sur Livi, les consultations sont accessibles 24h/24, 7j/7, y compris les jours fériés.
“Les médecins, généralistes ou gynécologues, sont formés à l’écoute et à la prise en charge des troubles féminins, qu’il s’agisse de douleurs de règles, de sécheresse, de troubles du cycle menstruel, d’infections, ou de questions autour de la fertilité, de la grossesse, du post-partum ou de la ménopause.” poursuit Nicolas Leblanc.
En somme, une écoute attentive, compétente et bienveillante est à portée de clic.
Conclusion : la santé des femmes mérite mieux que le silence
Oui, parler de sa santé intime peut encore être difficile. Oui, il y a pu y avoir des expériences qui ont laissé des traces. Mais ce n’est pas une fatalité.
La téléconsultation ne remplace pas toujours un examen en cabinet, mais elle peut être ce déclic essentiel : une oreille attentive, un premier mot, un pas vers le soin. C’est aussi un outil puissant pour rétablir la confiance, lever les non-dits, et replacer la parole des femmes au centre du soin.
Parce que votre santé mérite mieux que l’attente. Parce que votre corps mérite d’être écouté. Parce qu’aucune douleur ne devrait être tue.
Parlons-en. Même à distance. Et surtout, à votre rythme.