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Boutons sur le pénis : quelles en sont les causes ?

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Boutons sur le pénis : quelles en sont les causes ?

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Vous avez un bouton suspect sur le penis ?

Vous avez remarqué l’apparition d’une tache, d’une grosseur ou d’une bosse sur votre pénis ? La plupart de ces réactions cutanées sont bénignes, mais il est toujours préférable de les faire examiner par un professionnel de santé. Nos médecins généralistes et dermatologues vous expliquent 10 des causes les plus courantes de boutons sur le pénis et vous prodiguent des conseils pour les traiter.

La découverte d'un bouton, d'une grosseur ou d'une bosse sur votre pénis peut être inquiétante, et il est important d'en trouver la cause. Si la plupart de ces tâches sont sans danger, elles peuvent aussi être le symptôme visible d’une infection sexuellement transmissible (IST) ou révéler une pathologie grave.

Afin de limiter les risques pour soi et autrui, il est important de consulter son médecin traitant ou de se rendre dans un centre de dépistage spécialisé en santé sexuelle si vous remarquez une quelconque anomalie sur votre pénis.

1. Papules perlées du gland

Les papules perlées du gland sont de petites excroissances de couleur chair qui se développent en une ou deux rangées au niveau de la base du gland formant une couronne perlée. Elles sont totalement indolores, et millimétriques. Il s’agit d’une variation anatomique du pénis de certaines personnes, sans aucun lien avec des IST ou à une mauvaise hygiène, et dont la fréquence diminue avec l’âge. Elles sont assez courantes, selon la Société Française de Dermatologie, on les observe chez 38% des hommes âgés de moins de 25 ans et 11% des hommes de plus de 50 ans.

Ce qu'il faut faire : Il n'y a pas lieu de s'inquiéter de ce type de bouton : il ne provoque aucun symptôme et ne nécessite aucun traitement. Les papules perlées du pénis ne sont donc pas graves pour la santé de l’homme et ne présentent pas de danger en cas de contact sexuel.

2. Grains de Fordyce

Les grains de Fordyce sont le reflet de l’accumulation de sébum dans les glandes sébacées de la peau du prépuce. Elles se présentent sous la forme de petites taches blanches ou jaunâtres qui sont très fréquemment retrouvées, mais qui peuvent plus se remarquer lorsque la peau est fine. Ces grains ne sont pas en lien avec un défaut d’hygiène, ni une IST.

Ce qu'il faut faire : Totalement inoffensives, ces taches ne nécessitent pas de traitement.

3. Acrochordons

Les acrochordons, parfois appelés étiquettes de peau, sont des excroissances cutanées molles, de la couleur de la peau, qui se développent avec l'âge. On les trouve généralement sur le cou, les aisselles ou l'aine, mais elles peuvent aussi se développer sur le pénis.

Ce qu'il faut faire : Les acrochordons ne sont pas inquiétants, mais ils peuvent être retirés s'ils vous gênent ou à des fins purement esthétiques. Attention à ne pas les arracher ou couper de vous-même, au risque de développer un saignement important ou une surinfection.

4. Maladies inflammatoires

Le pénis et les organes génitaux peuvent également être le siège de manifestations inflammatoires d’une maladie dermatologique.
Chez des personnes à la peau sensible, on peut retrouver de manière assez fréquente de l’eczéma au niveau de la verge, qui provoque des démangeaisons et une sécheresse de la peau, mais également du psoriasis génital qui est une localisation très répandue chez les personnes ayant du psoriasis sur une autre partie du corps. L’aspect peut différencier des autres localisations par l’absence de desquamation, liée à la finesse de la peau génitale et l’humidité environnante. On observe des plaques rouges bien délimitées, pouvant être associée à des douleurs ou des démangeaisons.

Ce qu'il faut faire : Le principal traitement consiste à s'assurer que la peau de la zone concernée est bien hydratée et non irritée. Des crèmes à base de cortisone peuvent être utilisées dans certains cas pour aider à soulager les symptômes. Attention : il est fortement recommandé de consulter son médecin traitant pour obtenir un diagnostic complet plutôt que de pratiquer l’automédication.

5. Lichen scléreux

Le lichen scléreux est une modification de l’aspect de la peau et/ou des muqueuses génitales. Les muqueuses peuvent devenir un peu moins fines, voir s’indurer par endroit, et prendre un aspect blanchâtre, comme si elle s’épaississait. Lorsque ce lichen survient au niveau du prépuce, le décalottage peut devenir plus difficile, et douloureux, c’est un phimosis.

Ce qu'il faut faire : Si ces lésions ne disparaissent pas, ou si elles sont douloureuses, il est essentiel de les montrer à votre médecin, pour ne pas passer à côté de diagnostiques plus graves, et envisager des options thérapeutiques, comme l’application de crèmes et des conseils pratiques qui peuvent soulager les symptômes.

6. Molluscum contagiosum

Le molluscum contagiosum est une infection cutanée causée par un virus qui provoque des lésions en dômes ou perlées sur la peau et qui se développent en grappes. Ces taches ont une petite fossette distinctive en leur centre. Elles ne sont pas forcément douloureuses, mais elles peuvent provoquer des démangeaisons et peuvent apparaître sur n’importe quelle partie du corps, y compris sur le pénis et l'aine.

Comme son nom l’indique, cette maladie est contagieuse et peut être transmise facilement à d'autres personnes par contact direct avec la peau, en touchant des objets contaminés et par contact sexuel.

Ce qu'il faut faire : Si vous pensez souffrir d’un molluscum contagiosum, parlez-en rapidement à votre médecin traitant. L'affection peut s'améliorer d'elle-même, mais il est parfois nécessaire de recourir au retrait de ces lésion, par cryothérapie par exemple.

7. Verrues génitales

Les verrues génitales, également appelées condylomes, sont une IST causée par unes des nombreuses variantes du papillomavirus virus humain (HPV) qui provoque des excroissances indolores, petites et charnues sur la verge, le gland ou sous le prépuce du pénis. HPV est un virus extrêmement répandu (80% de la population mondiale) responsable d'IST qui se transmettent par l'activité sexuelle. Les variantes de l’HPV responsables des condylomes ne sont généralement pas ceux retrouvés dans les cancers du col de l’utérus, et le délai entre la contagion et l’apparition des symptômes peut aller de plusieurs semaines à plusieurs années.

Ce qu'il faut faire : Si vous constatez des verrues génitales ne paniquez pas, ce sont des lésions bénignes. Parlez-en à votre médecin pour discuter des options pour les enlever. Il peut s’agir de crèmes voire de traitement par cryothérapie. Il existe un vaccin contre la plupart des HPV responsables des condylomes mais aussi pour les variantes responsables des cancers liés à HPV du col de l’utérus, de la vulve, du pénis et des amygdales, qui est disponible pour tout le monde jusqu’à 26 ans, et qui doit être fait idéalement avant toute activité sexuelle.

8. L'herpès génital

Une des IST les plus fréquente au niveau mondial, l'herpès génital est une IST causée par le virus de l'herpès simplex (HSV), qui provoque de petites ulcérations rose pâle ou rouge, apparaissant souvent en “grappe” au niveau des muqueuses génitales ou de l’anus. Les lésions sont douloureuses et peuvent provoquer des brûlures ou démangeaisons.

Ce qu'il faut faire : Il n'existe pas de traitement définitif contre le virus qui reste à vie dans le corps, mais les poussées de cette maladie la maladie peuvent être prises en charge par des médicaments antiviraux permettant de faire régresser la durée et l’intensité des symptômes. Les poussées ou résurgences, sont les périodes où la contamination se fait le plus. Il est cependant possible d’avoir le virus mais de ne jamais faire de poussées.

9. Syphilis

La syphilis est une IST causée par une bactérie qui entraîne la formation d’un ulcère appelé chancre, au niveau des muqueuses génitales (souvent au niveau du sillon entre le gland et le prépuce), bien délimité, à fond blanc ou rosé. Il a la particularité d’être indolore, mais est pourtant extrêmement contagieux. Ce chancre peut aussi se retrouver au niveau vulvaire, anal, pharyngé en fonction de la pratique ayant occasionné la contamination.

Ce qu'il faut faire : Si elle est prise en charge précocement, la syphilis peut être traitée facilement par un traitement antibiotique. En l’absence de traitement, elle peut entraîner des complications graves. Il est important que vous consultiez votre médecin, qu’il s’agisse de votre généraliste ou d’un professionnel exerçant dans un centre de santé sexuelle.

10. La balanite

La balanite correspond à une inflammation du gland, parfois associée à une inflammation du prépuce (balanoposthite). Elle se manifeste par des rougeurs, démangeaisons, douleurs ou petites lésions cutanées sur le pénis. Dans certains cas, on peut également observer une gêne ou douleur à la stimulation du pénis, une mauvaise odeur ou un gonflement localisé.

Les causes de la balanite sont multiples :

  • une hygiène insuffisante ou au contraire excessive (irritation liée aux produits lavants agressifs) ;
  • une infection bactérienne, virale ou fongique (notamment la candidose) ;
  • une maladie de peau chronique comme l’eczéma ou le psoriasis ;
  • une réaction à certains produits (préservatifs, lubrifiants, savons).

Ce qu’il faut faire : La balanite nécessite une consultation médicale afin d’identifier la cause exacte et d’adopter le traitement approprié : crème antifongique, antibiotique local ou simple crème apaisante selon l’origine

En attendant la consultation, il est recommandé de :

  • maintenir une hygiène douce et modérée en lavant la zone avec de l’eau tiède uniquement (sans savon agressif) ;
  • éviter les rapports sexuels tant que les symptômes persistent, pour ne pas aggraver l’irritation ni transmettre une éventuelle infection ;
  • porter des vêtements amples et en coton afin de limiter la macération et l’irritation.

Si la balanite est récurrente ou sévère, le médecin pourra rechercher une maladie chronique sous-jacente, comme le diabète, qui augmente le risque d’inflammation et d’infections locales.

11. Cancer du pénis

Il s'agit d'un type de cancer rare qui touche le pénis. Il peut provoquer une excroissance ou une plaie plus ou moins douloureuse qui ne guérit pas, des saignements, une éruption cutanée et des changements de couleur de la peau du pénis ou du prépuce.

Ce qu'il faut faire : Même si ce diagnostic est plutôt rare, devant toute lésion qui ne guérit pas, consultez un médecin généraliste dès que possible.

Quand dois-je parler à un médecin ?

Consultez un médecin si vous présentez l'un de ces symptômes ou si vous remarquez une grosseur ou un bouton sur votre pénis.

En cas d’anomalie sur votre pénis, vous devez cesser toute activité sexuelle non protégée jusqu'à ce que vous en ayez parlé à votre médecin traitant afin d’écarter tout risque de transmission d’IST.

Le dépistage : quand se faire tester ?

L’apparition d’un bouton sur le pénis peut être bénigne, mais dans certains cas il s’agit d’une infection sexuellement transmissible (IST). Le dépistage est alors essentiel pour obtenir un diagnostic précis, éviter les complications et protéger ses partenaires.

Vous devez consulter rapidement un médecin ou vous rendre dans un centre de dépistage si :

  • le bouton s’accompagne de douleurs, démangeaisons, brûlures ou écoulements ;
  • vous présentez un ulcère indolore, même si celui-ci a guérit seul au bout de quelques semaines (pouvant évoquer une syphilis) ;
  • vous observez des petites cloques douloureuses (signe possible d’herpès génital) ;
  • vous avez eu des rapports sexuels non protégés avec un nouveau ou une nouvelle partenaire ;
  • plusieurs boutons apparaissent en grappes ou évoluent rapidement.

Le dépistage repose sur un examen clinique et, selon le cas, sur des tests complémentaires (analyse sanguine, prélèvement local ou PCR). Pendant cette période, il est recommandé de suspendre toute activité sexuelle ou d’utiliser systématiquement un préservatif jusqu’à ce que le diagnostic soit posé.

Un dépistage précoce permet non seulement de protéger votre santé, mais aussi de réduire le risque de transmission à vos partenaires. Si nécessaire, votre médecin pourra vous orienter vous et votre/vos partenaires vers un traitement adapté ou une consultation spécialisée en santé sexuelle.

Vous vous inquiétez pour votre santé sexuelle ?

Vous avez des inquiétudes suite à des relations sexuelles non protégées ou concernant votre santé sexuelle en général ? Prenez rendez-vous avec un médecin pour obtenir des conseils, de l’aide ou une ordonnance en ligne pour un dépistage d'IST.

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