Rectocolite hémorragique

Qu'est-ce qu'une rectocolite hémorragique ?

La rectocolite hémorragique (RCH) est une maladie inflammatoire chronique qui affecte le côlon et le rectum et évolue par poussées. Elle se caractérise par des saignements rectaux, des douleurs abdominales, des diarrhées sanglantes et des ballonnements. La cause de la RCH est inconnue à ce jour. Elle est le plus souvent diagnostiquée chez les adultes âgés de 15 à 40 ans. Elle est plus fréquente chez les adultes, et touche rarement les enfants.

Environ 100 000 personnes sont atteintes en France.

Quels sont les symptômes d'une rectocolite hémorragique ?

Les symptômes de la rectocolite hémorragique (RCH) peuvent inclure : 

• des douleurs abdominales ;

• des diarrhées fréquentes et parfois accompagnées de glaires ou de sang ;

• des ballonnements ;

• une perte de poids ;

• une fatigue ;

• une fièvre ;

• des saignements rectaux ;

• des rhumatismes articulaires ;

• Un érythème noueux (petites boursouflures rouges ou violettes au niveau de la peau) ;

• Des aphtes buccaux ;

• Une atteinte oculaire.

Quelles sont les causes de la rectocolite hémorragique ?

La cause exacte de la rectocolite hémorragique (RCH) n’est pas connue La RCH est probablement le résultat d'une combinaison de différents facteurs.

Il existe une prédisposition génétique à la RCH, ainsi la maladie est plus fréquente chez les parents au 1er degré d’un malade que dans la population générale.

L’environnement a un rôle dans le développement de cette maladie car la RCH est moins fréquente chez les fumeurs et chez les personnes ayant été opérées de l’appendicite.

Enfin la RCH pourrait être dûe à une réaction excessive du système immunitaire.

La rectocolite hémorragique n’est pas une maladie contagieuse.

Qui sont les personnes les plus à risque d’en souffrir ?

Les personnes les plus à risque de souffrir d'une rectocolite hémorragique sont les personnes âgées de 15 à 40 ans. Les personnes ayant des antécédents familiaux de maladie inflammatoire de l'intestin sont également à risque.

Quels sont les risques de complications d'une rectocolite hémorragique ?

Les complications possibles d'une rectocolite hémorragique comprennent :

• une anémie due à une perte de sang chronique ;

• une déshydratation due à la diarrhée et à la perte de sang ;

• une dénutrition due à une mauvaise absorption des nutriments ;

• une ostéoporose due à l’inflammation chronique et aux traitements de la RCH ;

• des complications digestives (colite aiguë, trouble des voies biliaires, fissure anale, cancer du côlon).

Comment diagnostiquer la rectocolite hémorragique ?

Le diagnostic de la rectocolite hémorragique (RCH) est généralement établi à l'aide d'un interrogatoire, d’un examen physique et d'un examen endoscopique.

• L'interrogatoire médical peut aider à identifier des antécédents familiaux de maladies inflammatoires de l'intestin et des symptômes qui peuvent être associés à la RCH.

• L’examen physique peut retrouver des douleurs abdominales, des diarrhées et une perte de poids.

• L’examen endoscopique confirme le diagnostic et évalue la gravité de la maladie. 

Des examens sanguins et d'imagerie peuvent également être utilisés pour diagnostiquer la RCH.

Quels sont les traitements contre un rectocolite hémorragique ?

Les traitements contre la rectocolite hémorragique (RCH) peuvent inclure des médicaments, des changements de mode de vie et des interventions chirurgicales. 

Médicaments

• Les dérivés aminosalicylés (5-ASA) en suppositoires ou en lavements ont une action anti inflammatoire locale pour traiter les poussées d’intensité faible à modérée

• Les corticoïdes par voie orale ou locale pour traiter les poussées plus intenses. 

• Les immunosuppresseurs réduisent la réponse immunitaire de l’organisme.Les anticorps monoclonaux permettent de diminuer la réponse inflammatoire.. 

Changements de mode de vie

• Une alimentation équilibrée est nécessaire pour diminuer le risque de carences nutritionnelles. Lors des poussées, une alimentation sans fibres et sans résidus est à privilégier pour mettre le tube digestif au repos. L’activité physique peut aider à soulager les symptômes et à améliorer la santé globale. 

• La diminution du stress : le stress peut aggraver les symptômes de la RCH. Essayez de trouver des moyens de gérer le stress et de vous détendre. 

Interventions chirurgicales

Une intervention chirurgicale peut être nécessaire dans les formes graves ou résistantes au traitement médical.

• Résection colique : cette procédure chirurgicale consiste à enlever la totalité du côlon. Elle est systématique en cas d’intervention chirurgicale.

• La résection du rectum est parfois réalisée. Dans tous les cas l’anus est conservé.

Rectocolite hémorragique chez l'enfant et l’adolescent

Les symptômes de la RCH chez l'enfant peuvent inclure des douleurs abdominales, des saignements rectaux, des diarrhées, des ballonnements..En général, il s’agit d’une forme plus sévère que chez l’adulte.

La dénutrition peut se compliquer chez l’enfant d’un retard de croissance et de puberté.

La RCH peut être difficile à gérer chez les enfants, il est important de traiter la maladie et de surveiller les symptômes. Si vous pensez que votre enfant pourrait souffrir de RCH, consultez un médecin pour obtenir un diagnostic et un traitement appropriés.

Quand consulter pour une rectocolite hémorragique ?

Il est recommandé de consulter un médecin dès que des symptômes de rectocolite hémorragique apparaissent. Les symptômes peuvent inclure des douleurs abdominales, des diarrhées sanguinolentes, des ballonnements, une perte de poids et une fatigue.

Le diagnostic précoce et le traitement approprié peuvent aider à prévenir les complications de la RCH et à améliorer la qualité de vie des patients.

Qui consulter pour une rectocolite hémorragique ?

Pour une rectocolite hémorragique (RCH), il est recommandé de consulter un gastro-entérologue. Les gastro-entérologues sont des médecins spécialisés dans le diagnostic et le traitement des troubles gastro-intestinaux, y compris la RCH. Ils peuvent effectuer des examens tels que la coloscopie pour évaluer l'étendue de l'inflammation et la gravité de la maladie, et prescrire des médicaments pour réduire l'inflammation et les symptômes associés à la RCH.

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