Boulimie

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Conseil médical validé par:

Dr. Raquel Correia

Conseil médical validé

La boulimie, tout comme l’anorexie mentale, est un trouble du comportement alimentaire (TCA). Les médecins sur Livi font le point sur la prise en charge de ce trouble.

La boulimie : qu'est-ce que c'est ?

Les personnes atteintes de boulimie ont des crises au cours desquelles elles mangent, de manière compulsive et très rapide, de grandes quantités de nourriture.

Pour compenser cette ingestion inappropriée, ces personnes vont ensuite avoir des comportements compensatoires tels que des vomissements provoqués, la prise de médicaments (comme des laxatifs ou des diurétiques), la pratique du jeûne entre crises et une hyperactivité physique.

Les boulimiques essaient également de contrôler leur poids par d'autres moyens, comme la prise de stimulants, la poursuite de régimes extrêmes tels que le jeûne à base d'eau et l'exercice physique excessif.

les personnes atteintes de boulimie souffrent d'une perte d'estime de soi et ne sont pas en surpoids en raison des mesures compensatoires.

Il faut distinguer la boulimie de l’hyperphagie boulimique où, malgré l’ingestion importante de nourriture, le patient n’adopte pas de comportements compensatoires et présente un surpoids ou une obésité.

Quelles sont les causes de la boulimie ?

Les troubles du comportement alimentaire, tels que la boulimie, ont une origine multifactorielle. Des facteurs génétiques, environnementaux, familiaux, individuels et socio-culturels sont impliqués. Voici quelques exemples :

  • facteurs génétiques : présence dans la famille de personnes atteintes de troubles du comportement alimentaire ;

  • facteurs psychologiques : présence de troubles dépressifs ou troubles bipolaires, de troubles de la personnalité, une baisse de l’estime de soi ou une tendance au perfectionnisme ;

  • facteurs déclenchants : des événements de la vie tels que le stress ou la maltraitance

  • facteurs sociaux : en général, la boulimie survient à l'adolescence ou au début de l'âge adulte quand les jeunes commencent à suivre les médias et elle est plus fréquente chez les individus et dans les sociétés où l'exposition aux médias est plus forte.

Quelles sont les conséquences de la boulimie ?

Les comportements répétitifs (vomissements provoqués, prise de laxatifs ou de diurétiques) peuvent entraîner des complications multiples telles que :

  • l’apparition de caries et de lésion des gencives dues à la présence fréquente de sécrétions gastriques dans la bouche ;

  • des lésions digestives, comme l’œsophagite, la gastrite ou le reflux gastro-œsophagien ;

  • dénutrition ou malnutrition (carences en vitamines, en acide folique...) ;

  • troubles cardiaques ou rénaux ;

  • déshydratation ;

  • règles douloureuses (dysménorrhées) et baisse de la fertilité ;

  • surpoids ou obésité;

  • anxiété, dépression, idées suicidaires.

Qui sont les personnes à risque ?

La boulimie survient généralement chez les adolescents qui ont une faible estime de soi et un fort désir de contrôler des aspects clés de leur vie, y compris leur poids. Ils sont souvent obsédés par la nourriture, y compris la quantité qu'ils mangent et la teneur en calories et en matières grasses. 

Ce schéma souvent cyclique affecte ceux qui se fixent des objectifs irréalistes. Par exemple, obtenir une note parfaite à chaque examen. S'ils n'atteignent pas ces objectifs, ils mangent pour manger puis purgent pour « se racheter ».  

L'hyperphagie boulimique et la purge dans la boulimie mentale peuvent être confondues avec les  symptômes possibles d'un autre trouble de l'alimentation, l'anorexie mentale. La différence entre les deux n'est pas la suralimentation et la purge, mais plutôt le poids corporel d'une personne. Les boulimiques sont généralement normaux ou en surpoids, tandis que les anorexiques ont un poids insuffisant. Par conséquent, les boulimiques le cachent plus facilement et peuvent  développer une anorexie avec le temps. 

Bien qu'il survienne plus souvent chez les femmes, il convient de noter que les hommes en souffrent également. Cette maladie affecte les athlètes des deux sexes et les professionnels soucieux de leur poids et de leur pourcentage de graisse corporelle, tels que les danseurs ou les mannequins.

Enfin, la boulimie est souvent associée à des conditions telles que le trouble obsessionnel-compulsif, la dépression et l'anxiété, qui partagent des symptômes et des facteurs de risque similaires.

Comment la diagnostiquer ?

Le diagnostic de boulimie repose sur l'association des critères suivants :

  • épisodes boulimiques répétés ;

  • au moins deux épisodes boulimiques par semaine depuis au moins trois mois ;

  • l’adoption de comportements compensatoires inappropriés destinés à prévenir la prise de poids, comme la prise de médicaments (par ex. de laxatifs, de diurétiques), les vomissements provoqués, l’exercice physique intensif et le jeûne ;

  • des préoccupations exagérées sur l’apparence et l’éventuelle prise de poids.

Le médecin peut aussi déceler quelques symptômes associés :

  • des troubles psychiques comme l’anxiété ou la dépression ;

  • des troubles addictifs (tabagisme, alcoolisme, consommation de drogues),

  • des troubles du cycle menstruel comme les règles irrégulières (dysménorrhée) ou absentes (aménorrhée).

Que faire en cas de boulimie ?

La conduite à tenir face à une boulimie varie en fonction du rôle que vous avez.

Si vous êtes boulimique, il est important de vous laisser aider. Si vos proches vous proposent un soutien, acceptez-le. Même si c’est difficile, essayez d’en parler autour de vous. Entourez-vous de bons professionnels de santé qui peuvent vous aider dans votre combat contre cette maladie. Évitez de vous isoler, et rapprochez-vous des associations de malades qui pourront vous aider.

Si vous êtes dans l’entourage d’une personne qui présente une boulimie, votre aide et votre soutien sont essentiels. Voici quelques conseils pour soutenir une personne atteinte de boulimie :

  • incitez la personne à consulter les professionnels de santé ;

  • ne soyez pas surpris si la personne nie son problème ;

  • évitez les discussions par rapport à l’alimentation ;

  • attention aux comparaisons : l'estime personnelle des personnes souffrant de troubles de l'alimentation est parfois fragile ;

  • évitez les commentaires sur l'apparence et sur les comportements ;

  • encouragez la personne à participer à des activités non liées à la nourriture ;

  • obtenez de l'aide pour vous : recherchez le soutien de votre famille, de vos amis, d'un professionnel, ou d'une association de patients.

Comment soigner la boulimie ?

Le traitement des troubles de compulsion alimentaire, tels que la boulimie ou l’anorexie, mérite une prise en charge pluridisciplinaire (médecin généraliste, spécialiste, psychiatre, nutritionniste, chirurgien dentiste, entre autres).

L'objectif primordial du traitement est d'aider les malades à surmonter leur compulsion alimentaire en leur apprenant à se nourrir de manière équilibrée. Ceci doit être fait le plus tôt possible pour prévenir la chronicisation du problème. L’autre objectif est celui d’aider le patient à retrouver l’estime de soi et une image corporelle adaptée.

Le traitement de la boulimie est souvent long mais la guérison est possible.

Quand faut-il consulter ?

Si vous pensez être atteint d’une boulimie ou d’autres TCA vous devez consulter un médecin. N’hésitez pas à consulter avant si vous estimez que vous avez des problèmes avec votre alimentation ou avec la gestion de votre poids.

Si vous ressentez que votre état psychologique se dégrade, et que votre estime de soi s'affaiblit, un médecin pourra vous aider. Si vous présentez des symptômes de dépression : fatigue, troubles de sommeil, manque d’appétit, idées noires, vous devez consulter rapidement.

Ce que Livi peut faire pour vous

La prise en charge d’un trouble du comportement alimentaire tel que la boulimie nécessite de l’aide d’un professionnel de santé.

Sur Livi, les médecins sont là pour vous aider. Souvent, les patients atteints d’une boulimie ne souhaitent pas déranger ou ont le sentiment d’être un fardeau pour leurs proches et pour le système de santé. Ce n’est pas le cas. Les médecins peuvent vous aider en vous écoutant attentivement et en vous prenant en charge rapidement.

Si vous avez des idées noires ou des symptômes de dépression, nous avons des médecins et des psychiatres à votre disposition qui pourront vous aider. Si vous pensez que votre vie est en danger, faites le 15.

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