La vaccination a permis d’éradiquer certaines maladies en France comme la poliomyélite et protège les enfants et les adultes d’infections potentiellement graves. Si vous êtes parent, vous savez que les premiers mois de vie d’un enfant sont rythmés par les vaccins. Nos médecins vous expliquent tout ce qu'il faut savoir sur la vaccination chez l’enfant.
Pourquoi la vaccination est-elle essentielle chez l’enfant ?
Le système immunitaire des enfants est immature et fragile. Les vaccins permettent de le stimuler de manière contrôlée pour apprendre au corps à reconnaître et à combattre certains virus ou bactéries, sans risquer la maladie elle-même.
Selon Santé publique France, la vaccination permet d’éviter chaque année plus de 2 à 3 millions de décès dans le monde*【1】.
Un bénéfice individuel et collectif
- Pour l’enfant : la vaccination protège contre des maladies parfois graves ou mortelles (méningite, tétanos, poliomyélite…) ;
- Pour ses proches et son entourage : elle limite la circulation des agents infectieux et protège les personnes fragiles (nouveau-nés, personnes âgées, malades chroniques).
Grâce à la vaccination, certaines maladies comme la diphtérie ou la poliomyélite ont été éradiquées de France, tandis que d’autres (rougeole, coqueluche) ont vu leur fréquence divisée par plus de dix depuis 1980 【2】.
La vaccination : un enjeu mondial
La couverture vaccinale varie selon les régions du monde :
- En Europe, elle dépasse 90 % pour les vaccins de base ;
- En Afrique et en Asie du Sud, près de 25 millions d’enfants n’ont pas reçu une seule dose de vaccin en 2023 selon l’OMS.
Cette inégalité favorise la résurgence de maladies comme la poliomyélite ou la rougeole. C’est pourquoi les organisations internationales insistent sur la vaccination universelle dès le plus jeune âge.
Le calendrier vaccinal de l’enfant : les étapes clés
Plusieurs vaccins sont obligatoires pour les enfants nés à partir du 1er janvier 2018. Ils sont exigés pour l’entrée en crèche, à l’école ou en collectivité.
Les vaccins obligatoires
- Diphtérie ;
- Tétanos ;
- Poliomyélite ;
- Coqueluche ;
- Haemophilus influenzae B ;
- Hépatite B ;
- Méningocoques ACWY et B ;
- Pneumocoque ;
- Rougeole ;
- Oreillons ;
- Rubéole.
Ces vaccins sont administrés entre l’âge de 2 et 18 mois, avec plusieurs rappels pour assurer une protection durable.
Le calendrier vaccinal français est mis à jour chaque année par le ministère de la Santé et consultable sur le site de sante.gouv.fr.
Les vaccins recommandés
Certains vaccins ne sont pas obligatoires mais fortement recommandés, notamment :
- Le vaccin contre le papillomavirus (HPV), recommandé dès 11 ans aussi bien pour les filles que pour les garçons ;
- Le vaccin contre la grippe saisonnière, pour les enfants à risque ou vivant avec des personnes fragiles.
- Le vaccin contre le rotavirus, responsable de forme grave de gastro-entérite chez les plus jeunes.
Les vaccins des tout-petits (0 à 2 ans)
Les premières vaccinations débutent à 2 mois car certaines maladies peuvent être particulièrement graves chez le nourrisson.
Schéma de vaccination obligatoire pour les nourrissons :
- À 2 mois : 1ère dose du vaccin hexavalent (Diphtérie, Tétanos, Poliomyélite, Coqueluche, Haemophilus Influenzae, Hépatite B) + 1ère dose du vaccin contre le Pneumocoque ;
- À 3 mois : 1ère dose du vaccin contre le méningocoque B ;
- À 4 mois : 2ème dose du vaccin hexavalent + 2ème dose du vaccin contre le Pneumocoque ;
- A 5 mois : 2ème dose du vaccin contre le méningocoque B
- A 6 mois : 1ère dose du vaccin contre les méningocoques ACWY
- À 11 mois : 3ᵉ dose du vaccin hexavalent + 3ème dose du vaccin contre le Pneumocoque ;
- À 12 mois : 1ʳᵉ dose du vaccin ROR (rougeole-oreillons-rubéole) + 2ème dose du vaccin contre le Méningocoque ACWY + 3ème dose du vaccin contre le Méningocoque B;
- À __16-18 moi__s : 2ème dose du vaccin ROR
Selon l’OMS, une bonne couverture vaccinale dès la première année permet de réduire de 75 % la mortalité infantile liée aux maladies infectieuses évitables【3】.
De 2 à 6 ans : consolider la protection
A 6 ans, un rappel du vaccin DTPC est effectué (Diphtérie, Tétanos, Poliomyélite, Coqueluche). Ce rappel est crucial : une étude de l’Institut Pasteur montre qu’une immunité complète chute de 40 % en 5 ans si le rappel n’est pas effectué【4】.
À partir de 11 ans : prévenir de nouvelles infections
La préadolescence marque l’introduction de nouvelles vaccinations :
- Rappel DTPC, pour entretenir la protection de l’enfance ;
- Vaccin contre le papillomavirus humain (HPV), recommandé pour tous les enfants dès 11 ans, avec un schéma à deux doses espacées de 6 à 12 mois.
Ce dernier protège contre plus de 90 % des cancers du col de l’utérus, mais aussi contre les cancers ORL et anaux liés au HPV【5】.
Une campagne de vaccination gratuite contre le HPV est désormais proposée dans les collèges.
Comment fonctionnent les vaccins ?
Les vaccins contiennent des éléments inactifs ou affaiblis d’un virus ou d’une bactérie qui permettent au système immunitaire de produire des anticorps sans provoquer la maladie.
Il existe différents types de vaccins :
- Vaccins vivants atténués (ROR, varicelle) : ils utilisent des germes vivants rendus moins agressifs ;
- Vaccins entiers inactivés (hépatite A, poliomyélite, méningocoques) : ils utilisent le microbe en entier sous forme inactivée ;
- Vaccins purifiés (diphtérie, tétanos, coqueluche) : ils contiennent uniquement des fragments du microbe ;
- Vaccins à ARNm : technologie plus récente qui utilise des fragments du matériel génétique du microbe, utilisée notamment contre le COVID-19.
Selon l’INSERM, la vaccination entraîne une réduction de 85 à 95 % du risque d’infection grave pour les maladies ciblées【6】.
Effets secondaires
Les effets indésirables après un vaccin sont rares et souvent bénins. Les plus fréquents sont légers et transitoires :
- Rougeur ou douleur au point d’injection ;
- Légère fièvre, fatigue, irritabilité chez le nourrisson.
Des réactions allergiques graves (choc anaphylactique) sont extrêmement rares : environ 1 cas pour 1 million d’injections selon la HAS (2023).
Les bénéfices de la vaccination dépassent très largement les effets secondaires. Elle sauve des milliers de vies chaque année.
Pourquoi consulter un médecin en téléconsultation sur Livi pour la vaccination de votre enfant ?
Vous pouvez consulter un médecin généraliste ou un pédiatre sur Livi pour :
- Vérifier si votre enfant est à jour de ses vaccins ;
- Planifier un rattrapage vaccinal ;
- Obtenir des conseils personnalisés avant un voyage ;
- Comprendre les effets secondaires ou les contre-indications éventuelles.
Nos médecins et pédiatres sur Livi sont disponibles 24H/24 et 7 j/7, y compris le week-end, pour vous accompagner dans le suivi de la santé de votre enfant.
Livi ne peut pas se substituer à un service d’urgence. Si votre enfant présente une forte réaction suite à l’injection d’un vaccin, il est nécessaire de se rendre aux urgences les plus proches ou d’appeler le SAMU.
FAQ - Questions fréquemment posées sur la vaccination chez l'enfant
1. Comment savoir si mon enfant est à jour de ses vaccins ?
Le carnet de santé regroupe toutes les vaccinations obligatoires et recommandées. Chaque injection y est notée par le médecin, le pédiatre ou la sage-femme qui l’a administrée.
Vous pouvez aussi consulter :
- Le service en ligne MesVaccins.net, reconnu par Santé publique France ;
- Votre médecin généraliste ou votre pédiatre, pour vérifier le statut vaccinal de votre enfant et planifier un rattrapage au besoin.
2. Est-il possible d’étaler ou de retarder les vaccins de mon enfant ?
Le calendrier vaccinal officiel est établi pour offrir la meilleure protection au bon moment, lorsque le système immunitaire de l’enfant y répond le plus efficacement.
Retarder ou espacer les vaccins expose l’enfant à un risque d’infection. Cependant, un rattrapage vaccinal peut être organisé avec votre médecin si un vaccin a été oublié.
3. Les vaccins sont-ils vraiment sans danger pour les enfants ?
Oui. Tous les vaccins disponibles en France sont rigoureusement testés avant leur autorisation et surveillés en continu après leur mise sur le marché par l’ANSM et Santé publique France.
Les effets secondaires les plus courants sont légers : une rougeur au point d’injection, une fièvre passagère ou une petite fatigue.

