Le cancer de la prostate, cancer le plus fréquent chez l’homme, représente 25% des cancers masculins. Dépisté à temps, c’est un des cancers dont on guérit le mieux avec un taux de survie à 5 ans de plus de 90%. Apprenez en plus sur le cancer de la prostate au travers de cet article.
Qu’est-ce que la prostate ?
La prostate a la taille d’une noix et se situe juste en dessous de la vessie, devant le rectum. C’est une glande que l’on retrouve exclusivement chez l’homme et qui fait partie de l’appareil reproducteur. Sa principale fonction est de produire le liquide séminal, constituant du sperme.
Le cancer de la prostate est une maladie qui se développe à partir des cellules de la prostate. Ces cellules, initialement normales, se multiplient de façon anarchique pour former une masse appelée tumeur maligne. La majorité des cancers de la prostate se développent à partir des cellules qui constituent le tissu de revêtement de la prostate (cellules épithéliales).
Quels sont les facteurs à risque du cancer de la prostate ?
- L’âge : le risque de développer un cancer augmente avec l’âge. La majorité des cancers de la prostate sont découverts après 65 ans ;
- Antécédents familiaux : si votre père ou votre frère a eu un cancer de la prostate, en particulier avant l’âge de 60 ans, le risque est alors plus élevé ;
- Origine ethnique : les hommes originaires des Antilles ou d’Afrique sub-saharienne sont plus à risque ;
- Un régime alimentaire riche en graisses animales et pauvres en fibres est un facteur de risque de cancer de la prostate ;
- Obésité et surpoids : un excès de poids peut favoriser le cancer de la prostate.
Quels sont les symptômes du cancer de la prostate ?
Le cancer de la prostate ne provoque souvent aucun symptôme au stade précoce. Au fur et à mesure que la maladie progresse, les symptômes fréquents sont :
- Un besoin d’uriner plus fréquemment (en particulier la nuit) ;
- Des difficultés à uriner et/ou de faibles jet d’urine ;
- Une sensation que la vessie ne s’est pas vidée entièrement ;
- Des envies urgentes d’uriner.
Le cancer de la prostate n'est pas la seule maladie pouvant provoquer ces symptômes urinaires, d'autres causes sont possibles, comme l'hyperplasie bénigne de la prostate. Parlez-en à votre médecin traitant si vous présentez un ou plusieurs de ces symptômes.
Comment le cancer de la prostate est-il dépisté en France ?
Le cancer de la prostate a une croissance relativement lente. Dans la majorité des cas, l’évolution se fait sur 10 ans ou plus. Dans certains cas, le cancer de la prostate peut ne pas être découvert du vivant du patient.
Les hommes ont tendance à moins consulter que les femmes lorsqu’ils ont des symptômes inquiétants. Or, un cancer de la prostate a un taux de guérison élevé lorsqu’il est pris en charge tôt. C’est pour cette raison que Movember est un mois dédié à la sensibilisation de ce cancer et de son dépistage. En connaissant les symptômes de ce cancer, il sera plus simple de les reconnaître et de réagir en conséquence si vous y êtes confrontés.
Le dépistage du cancer est conseillé pour tous les hommes à partir de 50 ans et à partir de 45 ans en cas de facteurs de risque.
La première étape du diagnostic repose sur un examen clinique, notamment avec le toucher rectal, et par un dosage sanguin du PSA (antigène prostatique spécifique). Le but du toucher rectal est de déceler des modifications anormales de la prostate en termes de volume, de forme et de consistance.
À partir d’une prise de sang, il est possible de contrôler le taux de PSA, qui peut indiquer un problème prostatique sans pour autant révéler un cancer de la prostate. Il ne permet donc pas de poser un diagnostic définitif. Le PSA peut fluctuer au cours du temps : il est donc important de faire un second dosage afin de valider une élévation de son taux. Une IRM permet de visualiser la prostate lorsque le taux de PSA est augmenté.
Le diagnostic de cancer de la prostate est ensuite établi par biopsie, c’est-à-dire par un prélèvement d’une petite quantité de tissu et analyse microscopique.
En cas de symptômes, et pour en savoir plus à propos du dépistage, adressez-vous à votre médecin traitant, ou s’il n’est pas disponible, à un médecin sur Livi. Il pourra vous écouter, évaluer vos symptômes et vous adresser au besoin.
Comment est-il traité ?
Le traitement du cancer de la prostate dépend de sa sévérité, de sa propagation dans d’autres zones de votre organisme, de votre état de santé général et des autres pathologies que vous pourriez avoir.
Il existe de nombreuses options thérapeutiques comme :
- Le traitement hormonal ;
- La curiethérapie (technique d’irradiation de la prostate grâce à des grains radioactifs insérés directement dans la prostate) ;
- La radiothérapie ;
- La prostatectomie (ablation de la prostate).
Chaque traitement a des effets secondaires potentiels, le choix se fera donc à l’issue d’un accord entre médecin et patient durant lequel le patient aura été informé des différentes possibilités de traitement et de leurs avantages et inconvénients respectifs.
Le traitement n’est pas systématique en fonction de la gravité du cancer. Il est possible de mettre en place une surveillance plutôt qu’un traitement lourd pour les cancers peu évolutifs.
Prévention et mode de vie
Même s’il n’existe pas de moyen garanti pour prévenir le cancer de la prostate, certaines habitudes peuvent contribuer à réduire le risque et à préserver la santé de la prostate.
Adopter une alimentation équilibrée
Une alimentation riche en fruits, légumes, fibres et antioxydants participe à la protection cellulaire. Les tomates (riches en lycopène), le poisson gras (oméga-3), le thé vert et les crucifères (brocoli, chou, chou-fleur) sont particulièrement recommandés.
À l’inverse, il est conseillé de limiter la consommation de viandes rouges, de charcuteries et de graisses saturées, qui peuvent favoriser l’inflammation et le surpoids.
Rester actif physiquement
La pratique régulière d’une activité physique – comme la marche, la natation ou le vélo – aide à réguler le poids, la tension artérielle et les taux hormonaux.
Une activité modérée, au moins 30 minutes par jour, contribue également à renforcer le système immunitaire et à réduire le risque de maladies chroniques.
Éviter les facteurs aggravants
Le tabac, la consommation excessive d’alcool et la sédentarité sont des facteurs de risque bien connus pour de nombreux cancers. Les éviter permet de préserver la santé générale, y compris celle de la prostate.
Consulter régulièrement son médecin
Un suivi médical régulier est essentiel à partir de 50 ans (ou plus tôt en cas d’antécédents familiaux). Un médecin sur Livi peut vous orienter vers les examens adaptés (dosage du PSA, consultation urologique, imagerie) et répondre à vos questions sur la prévention.
FAQ - Questions fréquemment posées sur le cancer de la prostate
1.À quel âge faire le dépistage du cancer de la prostate ?
En France, il est recommandé de discuter du dépistage avec son médecin à partir de 50 ans.
Si vous avez des antécédents familiaux (père ou frère atteint avant 60 ans) ou faites partie d’un groupe à risque élevé, comme les hommes d’origine africaine ou antillaise, le dépistage peut être envisagé dès 45 ans.
2. Un taux élevé de PSA signifie-t-il toujours un cancer ?
Non. Un taux élevé de PSA (antigène prostatique spécifique) n’indique pas forcément un cancer. Il peut aussi être lié à une infection urinaire ou à une hyperplasie bénigne de la prostate (HBP).
Votre médecin pourra vous proposer une IRM ou une biopsie pour confirmer le diagnostic.
3. Peut-on avoir un cancer de la prostate sans symptôme ?
Oui, c’est même fréquent. Le cancer de la prostate évolue souvent lentement et peut rester asymptomatique pendant plusieurs années.
C’est pourquoi le dépistage régulier est essentiel, surtout à partir de 50 ans.
Ces sources traitent du cancer de la prostate et nous ont paru intéressantes pour compléter cet article :
Institut National du Cancer Fondation ARC pour la recherche sur le cancer


