Vous souhaitez diminuer votre consommation d'alcool ? Sur Livi, consultez un médecin spécialisé et obtenez des conseils afin de vous accompagner dans votre sevrage.

CONSEILS PRATIQUES

Sevrage d’alcool : Comment arrêter de boire ?

Dernière mise à jour le:
Les bénéfices de boire moins d'alcool
Vous pensez avoir une consommation excessive d’alcool ? Vous souhaitez entamer un sevrage d'alcool ? Voici un article qui vous encourage à diminuer votre consommation au profit d’une meilleure santé !

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Quand consomme-t-on trop d’alcool ?

La France reste parmi les pays les plus consommateurs d’alcool au monde, avec en moyenne plus de 11L d’alcool consommé par an et par personne. Alors comment savoir si vous avez un problème de consommation ? Les médecins sur Livi recommandent de se poser ces quelques questions. Celles-ci permettent d’identifier et de comprendre notre rapport à l’alcool.

  • Buvez-vous souvent et en grande quantité ?
  • Buvez-vous plus lorsque vous vous sentez stressé, anxieux, inquiet, agité ou ennuyé ?
  • La consommation d'alcool affecte-t-elle d'autres domaines de votre vie, par exemple, vos relations ou votre travail ?
  • Agissez-vous de manière plus impulsive, en faisant ou en disant des choses que vous regretterez plus tard après avoir trop bu ?
  • Vos amis ou votre famille ont-ils exprimé leur inquiétude au sujet de votre consommation d'alcool ?

Si l’une des réponses est positive, c'est généralement un signe que vos habitudes de consommation vous amène à une certaine dépendance. D'autres signes peuvent indiquer que votre consommation est excessive comme des sautes d'humeur accrues, le fait de négliger vos responsabilités, de fuir des sentiments négatifs ou encore de cacher votre consommation d'alcool. D’un point de vue physique, vous pouvez également ressentir une veisalgie (ou "gueule de bois") fréquente, de la fatigue, des problèmes gastriques et un mauvais sommeil.

En termes de fréquence et de quantité, un seuil a été défini par un avis d’experts de Santé Publique France (SPF) et de l’Institut National du Cancer (INCa). Ces experts recommandent un maximum de 2 verres par jour et 10 verres par semaine, tout en évitant de consommer tous les jours de la semaine.

Une consommation d’alcool importante est souvent associée à l’ivresse ou à l’alcoolisme. Mais pour beaucoup, une consommation sans ivresse et qui n’entraîne pas une alcoolo-dépendance, ne semble pas poser problème. Pourtant, consommer un peu d’alcool tous les jours ou presque comporte des risques pour la santé.

Plusieurs raisons peuvent induire une trop grande consommation d’alcool et vous inciter à boire. Certains vont se servir de l’alcool pour ses effets antidépresseurs et/ou anxiolytiques, d’autres pour ses effets désinhibiteurs et/ou hypnotiques. C’est ici que commence la dépendance, lorsqu’il est difficile de se passer de ces effets.

Les bienfaits du sevrage d'alcool

Quelque soit votre situation et votre consommation, un médecin vous recommandera toujours de diminuer votre consommation. Les motivations peuvent être variables d’une personne à l’autre, mais vous trouverez forcément un bénéfice sur votre corps à plus ou moins long terme.

Des cycles de sommeil plus réparateurs

Contrairement aux idées reçues, l’alcool peut vous aider à vous détendre, mais cela ne vous aidera pas à bien dormir. L'alcool rend le sommeil paradoxal moins réparateur. C’est la partie du cycle où le sommeil est profond mais avec une forte activité cérébrale, notamment au niveau de la mémoire. Boire de l’alcool perturbe votre sommeil et votre concentration, ce qui peut entraîner des somnolences.

Une humeur plus stable au quotidien

Si l'alcool peut temporairement stimuler votre bonne humeur, il s'agit en fin de compte d'un puissant dépresseur qui, avec le temps, peut vous rendre plus vulnérable à l'anxiété. Réduire votre consommation peut aider à stabiliser votre humeur, même s'il faut parfois quelques mois pour en ressentir tous les bienfaits.

Une meilleure fonction du foie

Le foie est un organe qui a pour mission de transformer les aliments ingérés, les médicaments. Lorsque l’on boit trop, le foie ne parvient pas à métaboliser tout l’alcool et à la place il développe des graisses. Cela entraîne des altérations hépatiques, dont la plus grave est la cirrhose. Le foie ne peut pas métaboliser correctement une trop grande quantité d'alcool, ce qui endommage les cellules hépatiques. Celles-ci commencent donc à s'accumuler sous forme de graisse, ce qui vous expose au risque de diabète de type 2, de maladie cardiaque et d'accident vasculaire cérébral. Si votre foie ne fonctionne pas correctement, vous vous sentirez plus léthargique et fatigué, et vous aurez peut-être du mal à perdre du poids. En revanche, après seulement un mois sans boire, votre foie commencera à se régénérer et le taux de graisse du foie commencera à diminuer en moyenne de 15 %.

Le cycle hormonal équilibré

L’alcool fait également varier les taux d’hormones chez l’homme ainsi que chez la femme. Consommer de l’alcool a pour effet d’augmenter la fabrication des oestrogènes chez la femme, ce qui peut aggraver les symptômes prémenstruels. Cela augmente également les niveaux de l'hormone de la faim, la ghréline, et vous risquez donc de trop manger tout en perturbant les niveaux d'insuline et de sucre dans le sang, ce qui augmente votre risque de diabète. Les signaux de satiété sont perturbés et cela amène souvent à une prise de poids.

Un cerveau en bonne santé

L'alcool est une substance anesthésiante qui agit comme narcotique sur les cellules du cerveau. Cela a pour effet un ralentissement de la communication entre les neurones. À termes, certaines cellules du cerveau vont aussi disparaître, c'est ce qu'on appelle la "perte de tissu cérébral". De ce fait, le volume du cerveau rétrécit quand on consomme de l'alcool avec excès pendant des années. Le volume du cerveau peut ainsi diminuer de 10 à 15 % chez les très gros buveurs après 10 à 15 ans. Une consommation excessive d'alcool peut entraîner des lésions cérébrales et augmenter le risque de développer une démence.

Conduire en toute sécurité

En France chaque année, près de 30% des accidents mortels sont dus à une consommation d’alcool. Même à petite dose, l’alcool perturbe la coordination de nos mouvements et peut entraîner des accidents 17,8 fois plus mortels que sans alcool. La limite autorisée est fixée à 0,5 g/l ou 0,2 g/l si vous êtes détenteur d’un permis probatoire. En réduisant votre consommation, vous n’aurez plus la nécessité de choisir entre boire ou conduire.

Une espérance de vie rallongée

L'arrêt ou la réduction de la consommation d'alcool, combinés à un mode de vie sain, réduisent considérablement le risque de développer une maladie grave. L'alcool représente la deuxième cause évitable de mortalité par cancer, responsable chaque année de 28 000 nouveaux cas. L’alcool augmente le risque de développer certains cancers : voies digestives, œsophage, foie, sein, cancer colorectal.

Les étapes pour réussir son sevrage alcoolique :

  1. Prendre la décision de diminuer sa consommation d’alcool lorsqu’il y a une dépendance n’est pas une décision anodine. C’est un choix qu’il faut laisser mûrir afin d’examiner sa motivation et sa volonté.
  2. Demandez à votre médecin traitant qui vous orientera vers une thérapie, des groupes de soutien ou des traitements médicaux.
  3. Définissez des objectifs en termes de fréquence et de quantité à ne pas dépasser dans le cas où vous souhaitez juste réduire votre consommation.
  4. Anticipez les situations où vous seriez tentés de boire. Il peut s'agir de soirées où votre entourage consomme de l’alcool et du tabac notamment. Prenez le temps d’informer votre entourage en amont pour éviter les incitations à consommer de l’alcool.
  5. Trouvez des moyens de gérer vos périodes de risque. En effet, si vous savez qu'être seul à ne rien faire est un déclencheur, organisez vous des activités pour ne pas être confronté à ce genre de situation. Par exemple, inscrivez-vous à une activité sportive, des cours culinaires, allez faire une promenade, etc.

Les solutions médicales pour le sevrage alcoolique ?

L'accompagnement pour arrêter de boire

Bien sûr, il existe des solutions pour se séparer de cette dépendance. Pendant longtemps, le sevrage et l’abstinence définitive ont été les seules possibilités . Aujourd’hui, il est possible d’envisager un accompagnement pour réduire sa consommation. Que vous choisissiez d’arrêter complètement ou de maîtriser votre consommation, nous vous recommandons de vous orienter vers votre médecin traitant. Si ce dernier n’est pas disponible, nous vous invitons à contacter un médecin sur Livi.

Les traitements médicaux

Comme expliqué précédemment, la première étape en matière de solution médicale est d’en parler à votre médecin traitant. Ce dernier pourra vous orienter vers des traitements médicaux adapté. Ces traitements proposent des solutions alternatives à l’abstinence totale.

Le Nalméfène est un traitement ponctuel. Il doit être pris chaque fois que le patient envisage de consommer de l’alcool et il est fait pour réguler l’envie de boire. Le Baclofène est un traitement fait pour diminuer le plaisir lié à la consommation d’alcool. Il rendrait donc indifférent à l’alcool et permettrait d’avoir une consommation plus modérée. Ce médicament est utilisé en cas d’échec des autres traitements ou thérapies puisque, à forte dose, il entraîne un risque accru d’hospitalisation.

Les thérapies par la parole

Pour contrer les effets négatifs du sevrage tels que la nervosité et l’angoisse, il est important de partager votre avancée, vos motivations et vos difficultés. Un suivi psychologique peut être recommandé par votre médecin traitant.

Pour appuyer cette aide psychologique, les groupes de paroles vous aideront à gérer vos émotions et votre stress. Les personnes les plus avancées dans le processus sont en mesure d’offrir des conseils. Cette aide est importante pour ne pas rechuter dans la dépendance et pour apprendre à éviter certains déclencheurs. Il existe de nombreuses associations proposant des groupes de paroles, en voici quelques exemples :

  • Alcooliques Anonymes ;
  • Alcool Assistance ;
  • Alcool écoute.

Enfin, il existe aussi l’application Stop-Alcool qui vous apporte des conseils gratuits et personnalisés en fonction de votre dépendance. Vous pouvez y mesurer votre consommation d’alcool et un coach personnalisé vous aide à atteindre vos objectifs.

En bref :

  • Une trop grande consommation d’alcool peut entraîner de nombreux effets négatifs sur le sommeil, l’humeur, les organes, etc ;
  • Un seuil a été défini par Santé Publique France pour définir si une consommation est excessive ou non : 2 verres par jour et 10 verres par semaine, tout en évitant de consommer tous les jours de la semaine ;
  • Les solutions et les aides sont nombreuses pour réduire, voire pour se sevrer complètement de l’alcool.

Si vous consommez davantage d’alcool depuis le début de la crise du coronavirus, sachez que vous n’êtes pas seul(e) dans cette situation. Pendant le confinement, 11% des Français ont avoué avoir augmenté leur consommation d’alcool ainsi que de tabac.


Les sources suivantes traitent de la consommation d’alcool et nous ont paru intéressantes pour compléter cet article :

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