AVC – symptômes et conséquences

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Conseil médical validé par:

Dr. Céline Guyomar

Conseil médical validé

L’Accident Vasculaire Cérébral, ou AVC, correspond à un problème de vascularisation d’une zone du cerveau entraînant la destruction des cellules cérébrales à ce niveau. Dans les pays développés, l’AVC représente la 3ème cause de mortalité, la 2ème cause de démence et la 1ère cause de handicap acquis de l’adulte.

Qu'est-ce qu'un Accident Vasculaire Cérébral ?

En France, on dénombre environ 150 000 AVC par an dont 15 à 20% entraînent le décès de la personne touchée dans le mois suivant la survenue de l’AVC. Les 75% de survivants présentent des séquelles.

C’est peu dire que la prévention et le traitement de l’AVC sont des enjeux de santé publique. Si l’AVC touche le plus souvent les plus de 70 ans, 25% des AVC surviennent chez des personnes de moins de 65 ans. Ces dernières années, la prise en charge a heureusement bénéficié de grands progrès.

C’est pourquoi l’AVC représente une urgence médicale absolue : tout déficit neurologique soudain, transitoire ou persistant, impose l’appel immédiat du SAMU au 15 depuis un poste fixe et au 112 depuis un téléphone portable.


Symptômes d'un AVC

Étant donné l’urgence que représente la prise en charge médicale de l’AVC, il est important de savoir reconnaître les symptômes d’AVC afin de prévenir le SAMU au plus vite.

Les symptômes sont nombreux et varient en fonction de la zone du cerveau lésée. Ils apparaissent brutalement en moins de 2 minutes.

Il existe des zones de cerveaux plus fréquemment atteintes et donc des symptômes “classiques” que sont :

  • les troubles de la motricité : faiblesse musculaire, paralysie d’un ou plusieurs membres, le plus souvent d’un seul côté du corps et/ou paralysie d’un côté du visage ;

  • les troubles de la sensibilité : perte de sensibilité, engourdissement d’un ou plusieurs membres ou du visage ;

  • des troubles de la vue : perte de la vision d’un œil, perte de la moitié du champ visuel pour chaque œil, vision double ;

  • les troubles de la parole : difficulté à articuler, perte du mot, mots incompréhensibles ;

  • les troubles de l’équilibre ou de la coordination des membres ;

  • les troubles de la conscience pouvant aller jusqu’au coma ;

  • un mal de tête brutal, intense et inhabituel.

Que faire en cas de suspicion d'AVC ?

  1. L’AVC est une urgence médicale absolue, tout déficit neurologique impose l’appel du SAMU au 15 ou au 112. Attention, même si le ou les déficits neurologiques régressent, vous devez donner l’alerte !

  2. Notez si possible l’heure de survenue des premiers symptômes car la prise en charge thérapeutique optimale est temps dépendante.

  3. Maintenez la personne présentant des signes d’AVC en position allongée.

Causes de l'AVC

L’AVC est défini par une lésion d’une zone du cerveau suite à l'arrêt de sa vascularisation par obstruction (ischémie) ou par hémorragie d’un vaisseau sanguin.

L'AVC ischémique

Les AVC par obstruction dit ischémiques sont les plus fréquents (80 à 85%).

Ils résultent de l’occlusion d’une artère cérébrale. Les causes les plus courantes de cette occlusion sont les plaques d'athérome (dépôts de lipides sur la paroi des artères comme dans le cas du cholestérol), un caillot sanguin, ou encore une maladie des artères cérébrales. Parmis les AVC ischémiques, on distingue une entité particulière : l’accident ischémique transitoire (AIT). Il apparaît sous forme d’un épisode de déficit neurologique dû à l’occlusion passagère d’un vaisseau sanguin, ils durent typiquement moins d’une heure.

L’AVC hémorragique

Les hémorragies cérébrales représentent, quant à elles, 15% des AVC. Elles sont généralement secondaires à la rupture d’un vaisseau sanguin cérébral liée à une hypertension artérielle, à une malformation d’un vaisseau (rupture d'anévrisme), à un surdosage en médicament anti-coagulant, à un trouble de la coagulation ou encore à une tumeur cérébrale. Elles sont souvent plus graves que leurs homologues ischémiques.

Un dernier type d’AVC est représenté par les thromboses veineuses cérébrales, environ 1% des AVC. Elles peuvent survenir à tout âge avec une fréquence plus importante chez la jeune femme alliant modifications hormonales (par exemple des contraceptifs oestroprogestatifs ou une grossesse) et tabac.


Conséquences de l'Accident Vasculaire Cérébral

Suite à un AVC, 75% des patients présenteront des séquelles dont 40% seront graves.

Les séquelles classiques sont la persistance d’un déficit sensitivo-moteur d’une moitié du corps et des troubles de la parole. D’autres conséquences de l’AVC sont plus insidieuses, comme la survenue d’une dépression, des troubles des fonctions supérieures, des troubles de la marche et de l'équilibre ou une épilepsie.


Traitement de l'AVC

À la phase aiguë, le but du traitement est de réduire le nombre et la sévérité des séquelles fonctionnelles associées aux AVC grâce à une prise en charge précoce, réalisée idéalement au sein d’une unité neuro-vasculaire UNV (service hospitalier spécialisé dans la prise en charge des AVC) ou à défaut dans un service travaillant en collaboration avec une UNV.

Une fois le SAMU informé de la survenue d’un AVC, le patient sera transporté vers un centre hospitalier. À son arrivée, une imagerie cérébrale, IRM ou scanner sans injection, sera réalisée. En fonction de la situation (type d’AVC, temps écoulé depuis le début des symptômes…), plusieurs thérapeutiques spécifiques de l’AVC peuvent être proposées :

  • des techniques de reperfusion pour les AVC ischémiques, leur objectif est de désobstruer l’artère bouchée par thrombolyse intraveineuse (prise en charge moins de 4h30 après le début des symptômes) et / ou thrombectomie mécanique (prise en charge moins de 6h après le début des symptômes) ;

  • un traitement anticoagulant pour une thrombophlébite cérébrale.

    Il n’existe malheureusement pas à ce jour de traitement spécifique pour limiter les hémorragies cérébrales.

En parallèle, les troubles du métabolisme présents au cours de l’AVC, comme un déséquilibre du taux de sucre dans le sang ou une température trop élevée devront être corrigés et la tension artérielle stabilisée.

Dans les suites immédiates de l’AVC surviennent, dans la moitié des cas, des complications qui seront d’ordre infectieuses ou liées à l’immobilisation ou encore d’ordre hémorragique secondairement à l’AVC ischémique. Elles seront prises en charge spécifiquement en fonction de leur nature.

Une fois passée la phase aiguë, un programme de rééducation, débuté dans le service d'hospitalisation et poursuivi en centre de rééducation ou à domicile, sera mis en place afin d’assurer la meilleure récupération possible au patient.

Enfin, un traitement dit de prévention secondaire sera instauré en fonction des facteurs de risque présents.


Prévention des Accidents Vasculaires Cérébraux

Les facteurs de risques d’AVC sont aujourd’hui clairement connus et associés à la survenue de 90% des AVC :

  • l’âge: le risque d’AVC augmente avec le vieillissement ;

  • les facteurs de risque cardio-vasculaire familiaux ;

  • l’hypertension artérielle ;

  • le tabagisme ;

  • l’obésité abdominale ;

  • une alimentation déséquilibrée ;

  • le manque d’activité physique

  • la consommation d’alcool ;

  • la fibrillation atriale : battements du coeur irréguliers favorisant la production d’un caillot sanguin pouvant migrer et aller boucher une artère cérébrale ;

  • les facteurs psycho-sociaux ;

  • le diabète pour l’AVC ischémique ;

  • un taux de cholestérol et/ou autres lipides trop élevé dans le sang.

Ces facteurs de risque sont pour la plupart liés au mode de vie et sont donc modifiables.

Voici ce que vous pouvez faire pour limiter ces facteurs de risque et donc prévenir la survenue d’un AVC.

  • Un sevrage tabagique, en vous faisant aider si besoin. Si vous décidez d'arrêter, découvrez nos conseils pour arrêter de fumer.

  • Diminuer votre consommation d’alcool : ne pas boire d’alcool tous les jours, ne pas dépasser deux verres standards d’alcool par jour les jours de consommation, boire moins de 10 verres standards par semaine.

  • Pratiquer une activité physique régulière, environ 30 min par jour, 5 jours par semaine.

  • Équilibrer votre alimentation en mangeant des fruits et légumes et en limitant la consommation de sel (moins de 5 grammes de sel par jour soit l'équivalent d’une cuillère à café).

  • Suivre et surveiller vos traitements habituels (en particulier les traitements contre le diabète, le cholestérol, l’hypertension artérielle ou une pathologie cardiaque comme la fibrillation atriale).

  • Prendre en charge un surpoids par des mesures diététiques et une activité physique.

Ce que Livi peut faire pour vous

Si vous ou une personne de votre entourage présente des signes d’AVC, contactez un médecin Livi serait une perte de temps pour la prise en charge médicale.

Tout déficit neurologique soudain transitoire ou persistant impose l’appel immédiat du Samu. Plus tôt la personne victime d’AVC sera prise en charge, meilleurs seront le pronostic vital mais également la récupération.

Dans le cas où les signes d’AVC n’étaient pas évidents et que l’AVC est diagnostiqué par un médecin sur Livi, ce dernier vous réorientera immédiatement vers une prise en charge d’urgence en contactant le SAMU.


En savoir plus

Campus CERIMES : médecine vasculaire

INSERM : Accident Vasculaire Cérébral

Urgences Serveur : Prise en charge des AVC

Ministères des Solidarités et de la Santé : Prévention des AVC

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