Narcolepsie – symptômes, causes et traitement
Conseil médical validé par:
Direction médicale de Livi France
La narcolepsie est un trouble chronique qui affecte la capacité du cerveau à réguler les cycles de veille et de sommeil. Cela peut provoquer une somnolence excessive pendant la journée et des épisodes soudains et irrésistibles de dormir. Bien que la narcolepsie soit rare, elle peut avoir un impact considérable sur la qualité de vie des personnes atteintes.
Qu’est-ce que la narcolepsie ?
La narcolepsie est une affection neurologique qui perturbe la régulation normale du sommeil. Chez une personne en bonne santé, les cycles de sommeil suivent un schéma bien défini, alternant entre des phases de sommeil léger, profond et paradoxal. Chez les personnes atteintes de narcolepsie, cette régulation est altérée, ce qui peut entraîner une intrusion du sommeil paradoxal (rêve) pendant les périodes d’éveil.
Il existe deux types principaux de narcolepsie :
La narcolepsie de type 1 : Elle est souvent associée à la cataplexie, une perte soudaine du tonus musculaire provoquée par des émotions fortes.
La narcolepsie de type 2 : Elle se manifeste sans cataplexie mais partage d’autres symptômes tels que la somnolence diurne excessive.
Ce trouble est lié à un dysfonctionnement de l’hypocrétine, une substance chimique du cerveau qui régule l’éveil et le sommeil.
Symptômes de la narcolepsie
La narcolepsie est une pathologie aux manifestations variées, qui peut perturber considérablement la vie quotidienne des personnes atteintes. Les symptômes principaux sont caractéristiques, mais d’autres signes peuvent également être présents, rendant le diagnostic parfois complexe.
Symptômes fréquents de la narcolepsie :
Somnolence diurne excessive : les personnes atteintes de narcolepsie ressentent des moments de fatigue intense et irrésistible pendant la journée, même après une nuit de sommeil apparemment suffisante. Ces périodes peuvent durer de quelques minutes à quelques heures et se multiplier au cours de la journée.
Cataplexie : présente principalement dans la narcolepsie de type 1, la cataplexie est une perte soudaine du tonus musculaire. Elle est déclenchée par des émotions fortes telles que le rire, la surprise, la colère ou même l’excitation. Cette faiblesse peut être légère (affectant uniquement les muscles du visage ou des genoux) ou plus prononcée, entraînant une chute au sol.
Paralysie du sommeil : certaines personnes atteintes de narcolepsie peuvent se retrouver incapables de bouger ou de parler pendant quelques secondes à quelques minutes. Cet état peut être angoissant, surtout s’il est accompagné d’hallucinations.
Hallucinations hypnagogiques et hypnopompiques : ces hallucinations surviennent respectivement au moment de s’endormir (hypnagogiques) ou de se réveiller (hypnopompiques). Elles sont souvent très réalistes et peuvent inclure des sensations visuelles, auditives ou tactiles.
Sommeil nocturne fragmenté : Des réveils fréquents durant la nuit, rendant le sommeil non réparateur.
Évolution des symptômes
Les symptômes de la narcolepsie peuvent apparaître progressivement ou de manière soudaine. La somnolence diurne excessive est souvent le premier signe suivi, parfois des mois ou des années plus tard, par la cataplexie et d’autres manifestations. Leur intensité peut également varier au fil du temps et en fonction des facteurs environnementaux comme le stress, la fatigue ou les changements hormonaux.
Ces symptômes peuvent non seulement être source de gêne, mais aussi poser des risques, notamment en cas d’endormissement inopiné lors de la conduite ou de l’utilisation de machines. Si vous présentez l’un ou plusieurs de ces symptômes, une consultation médicale est vivement recommandée.
Quelles sont les causes de la narcolepsie ?
Les causes exactes de la narcolepsie ne sont pas encore totalement élucidées, mais plusieurs facteurs sont identifiés :
Dysfonctionnement de l’hypocrétine : On retrouve chez les personnes atteintes de narcolepsie de type 1 une trop faible quantité d’hypocrétine dans le liquide céphalo-rachidien (liquide qui entoure le cerveau). On pense à l’heure actuelle que dans certaines maladies auto-immunes les neurones, les cellules nerveuses qui fabriquent l’hypocrétine sont détruites par le corps lui-même. Or l’hypocrétine est responsable de stimuler l’état de veille ;
Prédisposition génétique : Certaines mutations génétiques peuvent augmenter le risque de développer la narcolepsie ;
Facteurs environnementaux : Stress, infections, etc. pourraient déclencher le trouble chez les personnes prédisposées ;
Traumatisme crânien : Dans de rares cas, des lésions cérébrales peuvent provoquer une narcolepsie.
La recherche continue pour mieux comprendre les mécanismes sous-jacents de cette maladie. Il ne s’agit pas d’une maladie contagieuse.
Diagnostic de la narcolepsie
Le diagnostic de la narcolepsie repose sur une combinaison d’examens cliniques, de questionnaires et de tests spécialisés. Le médecin commence par évaluer les symptômes et l’historique médical du patient.
Une polysomnographie nocturne est utilisée pour analyser les cycles de sommeil mais également les paramètres respiratoires pouvant être responsables des troubles narcoleptiques.
Le lendemain souvent, un test itératif de latence d’endormissement (TILE) est réalisé. Pour ce test, la personne chez qui il est suspecté une narcolepsie passe la journée entière hospitalisée ; on lui demande d’effectuer plusieurs fois dans la journée des siestes, dans l’obscurité afin de mesurer sa rapidité d’endormissement et la présence de sommeil paradoxal pendant les siestes.
Enfin, une ponction lombaire peut être demandée afin d’évaluer le niveau d’hypocrétine dans le liquide céphalo-rachidien et une prise de sang réalisée pernet de rechercher une maladie auto-immune. Une IRM cérébrale est parfois prévue afin d’éliminer une narcolepsie secondaire a une pathologie cérébrale.
Traitements de la narcolepsie
Bien que la narcolepsie ne puisse être guérie, des traitements permettent de réduire les symptômes et d’améliorer la qualité de vie.
Traitements à l'aide de médicaments :
Stimulants : Prescrits pour diminuer la somnolence diurne excessive. Un bilan cardio-vasculaire préalable est effectué.
Inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS) : Utilisés pour traiter la cataplexie et d’autres symptômes associés.
Médicaments spécifiques comme l’oxybate de sodium : Indiqués pour réduire la cataplexie et améliorer le sommeil nocturne.
Traitements naturels :
Établir une routine stricte de sommeil en respectant des horaires réguliers.
Pratiquer des siestes planifiées pour contrer la somnolence.
Adopter une alimentation équilibrée et éviter les repas lourds ou l’alcool avant le coucher.
Le traitement est généralement personnalisé et nécessite un suivi régulier. Il est conseillé de ne pas conduire pendant la phase de diagnostic et d’instauration du traitement.
Quand consulter un médecin ?
Si vous ressentez une somnolence excessive persistante qui interfère avec votre vie quotidienne ou si vous vous endormez soudainement dans des situations inhabituelles (en conduisant, au travail, etc.), il est essentiel de consulter un médecin.
De même, si vous présentez des épisodes de cataplexie ou des hallucinations liées au sommeil, un avis médical est indispensable pour éviter des complications ou des accidents.
Comment Livi peut vous aider ?
Vous pouvez consulter un médecin en ligne pour discuter de vos symptômes et obtenir une orientation adaptée. Nos professionnels de santé sont disponibles pour évaluer vos besoins, vous conseiller sur les examens nécessaires ou vous prescrire un traitement.
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