Infarctus du myocarde
Conseil médical validé par:
Direction médicale de Livi France
L’infarctus du myocarde est une affection potentiellement mortelle où le cœur ne reçoit pas suffisamment d’oxygène. Cela est dû à l'obstruction d'une ou de plusieurs artères coronaires, les artères entourant et nourrissant le cœur, ce qui empêche le sang riche en oxygène d'atteindre le muscle cardiaque. Les symptômes peuvent être variés, mais de nombreuses personnes ressentent une douleur soudaine et persistante dans la poitrine, souvent accompagnée de sueurs et de difficultés respiratoires. Une prise en charge rapide pour rétablir l'approvisionnement en sang réduira les dommages causés au muscle cardiaque.
Au moindre doute, si vous ou l'un de vos proches ressentez un jour une douleur thoracique brutale, appelez les urgences immédiatement (112 ou 15).
À propos de l’infarctus du myocarde
En France, on recense en moyenne 80 000 cas d’infarctus du myocarde par an. Environ 10% des victimes décèdent dans l’heure qui suit, et le taux de mortalité atteint 15% un an après l’incident.
Les dépistages et les traitements se sont améliorés et de plus en plus de gens sont conscients des facteurs de risque comme le tabagisme, les mauvaises habitudes alimentaires et le manque d’activité physique. De plus, aujourd’hui, des défibrillateurs sont disponibles dans de nombreux lieux publics, dispositifs aidant à la réanimation de la victime d’infarctus du myocarde et contribuant à augmenter les chances de survie.
Les hommes sont plus souvent touchés que les femmes, et le risque augmente avec l’âge. Les femmes sont en moyenne touchées 5 à 10 ans plus tard que les hommes, grâce notamment à l’hormone œstrogène qui a un effet protecteur jusqu’à la ménopause.
Symptômes de l’infarctus du myocarde
L’infarctus se manifeste généralement par une douleur thoracique soudaine qui dure plus de 15 minutes. La douleur peut irradier dans le bras gauche, parfois dans le bras droit ou remonter vers les épaules et le cou. Les essoufflements, les nausées, la transpiration et les vertiges sont également fréquents.
Tous les infarctus ne présentent pas des symptômes aussi clairs. Certains ne ressentent pas de douleur thoracique mais plutôt une faiblesse ou une sensation de malaise, parfois accompagnée de difficultés respiratoires. Ces symptômes diffus sont particulièrement fréquents chez les femmes, les personnes âgées ou celles atteintes de diabète ou de maladies rénales. Un infarctus peut aussi être silencieux, sans symptômes, et ne se révéler qu’à travers des examens tels que l’échographie et l’ECG (électrocardiogramme).
Symptômes courants :
Douleurs intenses au centre de la poitrine ou pression thoracique ;
irradiation de la douleur vers les bras, le dos, le cou, la mâchoire ou le ventre ;
sueurs froides ;
essoufflement ;
fatigue, faiblesse et sensation de malaise ;
nausées, vertiges et évanouissement ;
palpitations, rythme cardiaque élevé ;
angoisse.
La moitié des personnes atteintes d’un infarctus ont ressenti pendant des jours, des semaines, voire des mois, des signes avant-coureurs, comme des douleurs thoraciques intermittentes, de l’essoufflement ou une fatigue inhabituelle. L’infarctus peut survenir après un effort physique ou psychique, mais il peut aussi apparaître au repos.
Diagnostics alternatifs
Des douleurs thoraciques persistantes accompagnées de difficultés respiratoires et d’un rythme cardiaque élevé ne sont pas toujours signe d’infarctus. Cela peut également être lié à d’autres maladies du cœur, des vaisseaux ou des poumons, telles que l’insuffisance cardiaque, l’inflammation du muscle cardiaque, l’angine de poitrine ou une embolie pulmonaire.
Dans certains cas, des symptômes similaires à ceux de l’infarctus peuvent avoir des causes moins graves : une douleur musculaire proche du cœur due à un effort physique ou au stress mental, comme lors d’une crise de panique, est souvent désagréable mais rarement dangereuse. Des troubles gastro-intestinaux, comme une gastrite avec brûlures d’estomac sévères, peuvent aussi être confondus avec un infarctus. Une hernie discale peut aussi affecter la région thoracique, provoquant une douleur irradiant parfois vers les bras.
Quelles sont les causes de l’infarctus du myocarde ?
Le cœur est un muscle et a donc lui aussi besoin d’un apport constant en sang oxygéné pour pouvoir effectuer son travail : il est la pomper qui fait circuler le sang dans tout le corps. L’infarctus est souvent causé par l’obstruction d’une ou plusieurs artères coronaires, rendant difficile le passage du sang. On parle d’athérosclérose, lié à un excès de cholestérol. Dans certains cas c’est un caillot de sang qui bloque le flux sanguin, privant le cœur d’oxygène et causant l’infarctus.
Le taux élevé de cholestérol et l’hypertension artérielle sont des facteurs de risque majeurs pour l’infarctus. L’hérédité, combinée à des facteurs de mode de vie comme le stress, les mauvaises habitudes alimentaires, le manque d’exercice, le tabagisme ou une consommation excessive d’alcool, sont des causes fréquentes.
Facteurs de risque courants :
• âge et sexe : le risque augmente avec l’âge chez les femmes et les hommes, ces derniers étant plus souvent touchés que les femmes ;
• cholestérol élevé ;
• facteurs héréditaires ;
• tabagisme ;
• diabète ;
• activité physique insuffisante et obésité.
Dans des cas plus rares, un infarctus peut être causé par une inflammation ou une lésion des artères, d’autres maladies cardiaques, une anémie grave ou une pression artérielle très basse.
Examens et traitements
En cas d’infarctus aigu du myocarde, une prise en charge médicale rapide est nécessaire. L’ECG, indolore, permet dans un premier temps de révéler des troubles du rythme cardiaque et un flux sanguin inadéquat. L’échographie et les analyses de sang permettent d’évaluer la capacité de pompage du cœur et l’étendue des dommages lies au manque d’oxygénation du muscle cardiaque.
Pour localiser des rétrécissements des artères coronaires nourrissant le cœur, une coronarographie est souvent nécessaire. Les médicaments fluidifiant le sang ou une dilatation par ballon peuvent aider à rétablir la circulation sanguine. Plus le vaisseau est rouvert rapidement, moins les dommages au cœur sont importants. Parfois, une opération chirurgicale de pontage est nécessaire pour garantir la circulation et le bon fonctionnement du cœur. Il s’agit dans ce cas de contourner l’artère bouchée en greffant une nouvelle artère saine.
Lors de la convalescence, un traitement médicamenteux est généralement prescrit pour réduire les risques de récidive, incluant des anticoagulants, des bêtabloquants et des médicaments abaissant le taux de cholestérol. L’exercice physique et des habitudes alimentaires saines font aussi partie intégrante de la rééducation. Les patients peuvent être accompagnes de kinésithérapeute, diététiciens, assistant social ou psychologue.
Ce que vous pouvez faire
Si vous pensez avoir un infarctus, il est essentiel de consulter en urgence – il n'est pas possible de guérir seul. Si une personne de votre entourage montre des signes d’infarctus, appelez le 112 ou le 15. Si elle est inconsciente, commencez par appeler les secours ou demander à une personne de votre entourage de les contacter, pendant que vous démarrez une réanimation cardio-pulmonaire. Exercez des pressions fortes sur le sternum de la victime, environ 100 par minute, jusqu’à l’arrivée des secours. Demandez à quelqu'un de prendre le relais si vous commencez à vous épuiser. Utilisez un défibrillateur s’il y en a un à proximité. Les panneaux signalant les défibrillateurs sont verts, comportant un logo blanc en forme de cœur sous lequel il peut être inscrit ‘DAE’ (Défibrillateur Automatise Externe).
L’application Staying Alive permet à toute personne formée ou non aux gestes qui sauvent d'aider à sauver une victime d’arrêt cardiaque en étant alerté(e) par les secours (pompiers ou SAMU).
Comment Livi peut vous aider ?
En cas de suspicion d’infarctus, consultez en priorité un service d’urgence ou appelez le 15.
Nos médecins peuvent vous fournir conseils et informations nécessaires.
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