MÉDECINS GÉNÉRALISTES

“Le quotidien d’un médecin” #5 - Rencontre avec le Dr Sophie Zacharie

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“Le quotidien d’un médecin” #5 - Rencontre avec le Dr Sophie Zacharie

Du CHU de Caen au CHU de la Conception à Marseille, en passant par Toulon aux urgences pédiatriques médico-chirurgicales, le Dr Sophie Zacharie a par la suite accompli de nombreux remplacements dans différents hôpitaux publics de France. En 2021, elle rejoint Livi, apportant avec elle une expérience riche et diverse. En dehors de son engagement clinique, elle est également la créatrice et l’administratrice du groupe "Les médecins des enfants" sur Facebook, une communauté d'entraide médicale où son expertise contribue à soutenir ses pairs.

Plongez dans le quotidien de cette professionnelle dévouée et engagée dans le domaine des soins pédiatriques.

Sophie, qu'est-ce qui vous a décidé à travailler chez Livi ?

S.Z : J’ai postulé chez Livi à la demande du gouvernement qui incitait les médecins à pratiquer en téléconsultation. J’étais initialement assez sceptique face à cette idée. Après quelques mois de pratique, je conclus qu’il est préférable pour le patient, sauf urgence vitale, de consulter de préférence sur Livi plutôt que d'appeler le 15 qui ne vous voit pas.

Je sens que je réponds à une vraie demande : par exemple lors d'une téléconsultation du soir, un enfant dont l’asthme est connu a fait une crise modérée. J'ai réexpliqué toute la conduite à tenir, j’ai fait faire les bouffées de Salbutamol en accompagnant la mère et j’ai donné la consigne d’aller consulter aux urgences et sinon, de revoir le médecin traitant le lendemain ou moi-même. Les patients sont contents et me remercient. Je pense alors aux confrères qui sont de garde à l’hôpital et auront un patient de moins à voir.

C’est un vrai épanouissement personnel de savoir que je désengorge les urgences et lutte contre les déserts médicaux.

Qu'a permis l'organisation du travail chez Livi que vous n'auriez pas pu faire en exerçant de manière plus "traditionnelle" (en cabinet ou à l'hôpital) sur des plages horaires plus conventionnelles ?

S.Z : Je suis « maman solo » en garde alternée depuis peu. Avoir un poste de praticien hospitalier en CDI aux urgences pédiatriques ou en néonatalogie, comme je le souhaite tant, me semble moins facile. Je réalise de très nombreux remplacements hospitaliers (gardes de nuit, week-ends, vacances scolaires, jours fériés) quand je n’ai pas les enfants et quelques heures chez Livi en fonction de mon emploi du temps en présentiel.

Quels sont les principaux symptômes que vous prenez en charge au quotidien chez Livi ?

S.Z : La plupart des motifs des téléconsultations que je prends en charges sont :

*- la fièvre ; *- les problèmes respiratoires (rhinite, bronchiolite, asthme) ; *- les problématiques dermatologiques (varicelle, virose, piqûres d'insectes, panaris…) ; *- les troubles digestifs (reflux, gastroentérite aiguë) ; *- les problèmes liés à l’allaitement ; *- les conjonctivites ; *- les prescriptions d’ordonnances de vaccins ; *- les inquiétudes parentales ; *- les lésions traumatologiques ; - ou encore les problèmes psychologiques.

Sur Livi je travaille conjointement avec d'excellents pédopsychiatres qui assurent le suivi et les parents sont ravis. Il faut souligner qu’il faut tout de même être un pédiatre très expérimenté pour faire des téléconsultations. Je suis très heureuse d’avoir fait les diplômes inter-universitaires de pédiatrie en maternité, d’urgences pédiatriques médico-chirurgicales, de médecine préventive de l’enfant et le DESC de réanimation néonatale et d’avoir travaillé dans de très nombreux hôpitaux dans différentes régions avec de nombreuses gardes. Je connais ainsi les limites de la téléconsultation et je suis en mesure de pouvoir rediriger mes patients dès lors que la consultation dépasse ces limites.

Comment êtes-vous accompagnée au quotidien dans votre pratique de la téléconsultation ?

S.Z : Livi, contrairement à d'autres plateformes, offre les services d’une équipe dédiée qui s'occupe des résultats médicaux que je prescris (par exemple ECBU, prélèvement pharyngé, prise de sang), et elle m’adresse le résultat sur une plateforme sécurisée. J’informe ainsi les parents avec un traitement adapté. Il y a également un groupe pour discuter entre médecins des cas cliniques compliqués, "un staff national médical" où se côtoient dermatologues, pédiatres, médecins généralistes, psychiatres... De plus, j’ai la possibilité de joindre directement le SAMU de la région de l’enfant qui a téléconsulté pour un transport en urgence si besoin. Par ailleurs, je ne prescris aucun type d’antibiotiques de façon inappropriée. Par exemple, quand une angine est visualisée, je prescris automatiquement le TROD angine ou le prélèvement pharyngé au laboratoire si moins de 6 ans. Si un examen physique plus complet est nécessaire pour une éventuelle radiographie par exemple ou une hospitalisation est recommandée : j’adresse aux urgences très facilement (situation qui est rare au final).

Comment vivez-vous la numérisation de la profession ?

S.Z : Avec enthousiasme, il s’agit d’un énorme plus ! Chez Livi, chaque patient a un dossier médical sécurisé où sont notifiés ses antécédents personnels et familiaux, allergie, vaccins, l’historique des téléconsultations avec les traitements déjà administrés. La prescription est facilitée avec le Vidal numérique intégré qui permet systématiquement de vérifier les indications, la posologie et la durée du traitement. Concernant ma spécialité la pédiatrie et la néonatalogie, étant donné la pénurie de pédiatres dans tout le territoire français, les téléconsultations permettent d’offrir ma compétence à un plus large public. En effet, certains médecins généralistes m’envoient leurs petits patients pour un avis spécialisé ou, les parents vivant dans des déserts médicaux en France métropolitaine ou dans les DOM TOM sont heureux de pouvoir enfin bénéficier d’une consultation faite par un pédiatre. Mis à part l’auscultation cardio-pulmonaire, pour chaque patient en fonction de ses symptômes un examen adéquat est réalisé, avec l’aide du parent. Les parents se sentent écoutés, rassurés, moins seuls dans leurs questionnements sur les pathologies du quotidien ou pathologie chronique. C’est une vraie aide et je suis ravie d’ajouter cette pratique en plus de mon travail au sein de l’hôpital public.

Merci au Dr Sophie Zacharie pour son témoignage !

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