Enquête Livi et l'Institut Opinea : 30% des Français mentent sur leur poids

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Enquête Livi et l'Institut Opinea : 30% des Français mentent sur leur poids

Paris, le 4 avril 2024 - Livi, acteur majeur de la santé en France, et l’Institut Opinéa dévoilent les résultats de l’enquête « Le rapport des Français au poids ». Entre le 6 et le 11 mars 2024, 1032 individus représentatifs de la population française ont été interrogés.

Le poids, un tabou pour plus de 30% des Français

Le poids représente un tabou en France. Près d’un Français sur 3 (30%) déclare avoir déjà menti au sujet de son poids. C’est particulièrement le cas chez les jeunes : 43% des répondants ont entre 18 et 40 ans. Sur ce sujet, les femmes ont davantage tendance à mentir que les hommes : 39% des femmes interrogées sur cette question admettent avoir menti sur leur poids (contre 21% des hommes). Ces mensonges sont principalement à destination des amis (16%) et de la famille (14%).

En parallèle, 33% des Français déclarent aussi ne pas être à l’aise avec leur poids. Principales victimes de ce mal-être, les personnes en excès de poids selon la formule de l’IMC (43% de cette population) voire en obésité (73% de cette population). Autre population particulièrement affectée : les femmes, puisque 42% d’entre elles déclarent ne pas être à l’aise avec leur poids.

César Ancelle-Hansen, médecin généraliste et urgentiste, membre de la Direction Médicale chez Livi : « En France, près de la moitié des adultes sont touchés par le surpoids, selon le calcul de l’IMC. L'obésité (qui n’est pas seulement définie par l’IMC) est passée de 8,5 % des adultes en 1997 à 17 % en 2020. Selon l’OMS, d’ici 2030, 30% des Français pourraient être obèses. Le surpoids peut avoir de lourdes conséquences sur l’estime de soi, notamment en fonction des normes de beauté portés par les médias et encore plus depuis le développement des réseaux sociaux où l’image et le paraître sont des enjeux cruciaux.»

L’obésité bien identifiée comme maladie par les Français

Les Français restent bien conscients que le poids est une problématique de santé importante : un répondant sur deux considère qu’il est important de surveiller son poids en se pesant au moins 1 fois par semaine, tous profils confondus. D’ailleurs, pour aller plus loin, la majorité des Français (85%) pensent que l’obésité devrait bien être considérée comme une maladie.

César Ancelle-Hansen, médecin généraliste et urgentiste, membre de la Direction Médicale chez Livi : *« Dans l’enquête, 15% des Français pensent que l’obésité ne devrait pas être considérée comme une maladie. A ceux-là, j’aimerais leur répondre : oui, l’obésité est une  maladie chronique et reconnue comme telle par l’OMS depuis 1997. Elle est évolutive et présente des formes cliniques hétérogènes, allant de l’obésité simple, à l’obésité sévère et morbide. Plus que ça, l'obésité est par ailleurs associée à une vingtaine de pathologies lourdes : diabète, hypertension, problèmes cardiaques et respiratoires, douleurs articulaire. Pourtant bien que largement identifié comme maladie par la majeure partie de la population française, l’obésité n’est toujours pas reconnue comme une affection chronique officiellement en France et ne permet donc pas toujours une prise en charge sur le long terme : un véritable frein à l’accès aux soins des patients, notamment pour les plus défavorisés.» *

Concernant le surpoids, le comportement est d’abord mis en cause par les Français : la mauvaise alimentation (77%) et l’absence de pratique sportive / sédentarité (61%) sont les premières explications du surpoids selon les interrogés. Les causes physiologiques et génétiques avec les variations hormonales (41%) et l’hérédité (36%) sont particulièrement mises en avant.

César Ancelle-Hansen, médecin généraliste et urgentiste, membre de la Direction Médicale chez Livi : *« On a tendance à penser que l'excès de calories est la principale cause du surpoids ou de l'obésité. En réalité, le surpoids et l’obésité résultent surtout du déséquilibre entre les calories consommées et celles dépensées. De nombreux autres facteurs peuvent contribuer à l’apparition et à la pérennisation d’une surcharge pondérale, comme une faible activité physique, le stress, les troubles du sommeil, la prise de toxiques ou de certains traitements médicaments mais aussi certaines maladies. Chez les femmes, la  grossesse  et la ménopause peuvent également engendrer une prise de poids.» *

Une méfiance à l’égard des médecins ?

Pour résoudre les problèmes liés au poids, les Français pensent tout d’abord aux spécialistes de la nutrition, qu’ils s’agissent des nutritionnistes (66%) ou diététiciens (49%). Le médecin généraliste n’est cité qu’en 3e position (30%), lequel est particulièrement plébiscité par les séniors (38% des seniors plébiscitent un médecin généraliste).

César Ancelle-Hansen, médecin généraliste et urgentiste, membre de la Direction Médicale chez Livi : « La Haute Autorité de santé prône un parcours de soins multidisciplinaire orchestré par le médecin généraliste ou le médecin traitant. Celui ci joue en effet un rôle primordial dans le suivi au long cours des patients en coordonnant les actions possibles de différents intervenants tels que les infirmiers, diététiciens, psychologues, kinésithérapeutes, enseignants en activité physique mais aussi travailleurs sociaux voire médecins nutritionnistes ou chirurgiens bariatriques dans les cas complexes.”

Cela traduit-il une méfiance à l’égard des médecins généralistes sur cette thématique ? 35% des interrogés pensent en effet que les médecins ont tendance à porter un regard critique sur les personnes en surpoids ou obésité. Cette méfiance est notamment présente chez les femmes (40% d’entre elles) et les plus jeunes (43% des 18-40 ans le pensent). Cette crainte de la stigmatisation se manifeste dans la relation patient-médecin : plus d’un Français sur cinq (21%) déclarent avoir déjà éprouvé des difficultés à parler de son poids à son médecin.

César Ancelle-Hansen, médecin généraliste et urgentiste, membre de la Direction Médicale chez Livi : *« Oui, il peut exister une forme de stigmatisation souvent par maladresse, comme parfois du matériel médical inadapté (par exemple les brassards pour prendre la tension trop petits) ou une attitude trop brusque (aborder le poids sans l’accord du patient). Malheureusement, même si les mentalités changent, certains comportements moralisateurs persistent. C’est pour celà que le personnel médical doit être davantage sensibilisé et formé à la prise en charge de ces patients. Enfin il faut rappeler que la téléconsultation peut jouer un rôle très important dans la prise en charge notamment dans les situations de difficultés d’accès aux soins. N’oublions pas que nous avons 6 millions de personnes en France sans médecin traitant. Il ne faut surtout pas que les personnes en situation d’obésité parmi elles soient exclues du parcours de soins.» *

Le surpoids ou l’obésité, facteurs aggravants de harcèlement pour les Français

Plus largement, le poids peut être synonyme de difficultés dans le quotidien. Et si la santé arrive en première position parmi les difficultés citées (84%), le regard des autres constitue l’autre grande problématique de la vie de tous les jours (75%). Un regard qui peut se montrer hostile : 89 % des répondants sont en accord avec le fait que le surpoids ou l’obésité représentent un risque accru d'injures ou de harcèlement.

César Ancelle-Hansen, médecin généraliste et urgentiste, membre de la Direction Médicale chez Livi : *« Détérioration de l’estime de soi, risque de dépression plus élevé, isolement social, déscolarisation des jeunes, risque aggravé de troubles du comportements alimentaires… Ce phénomène de grossophobie, on le retrouve partout. Des organismes comme le Collectif National des Associations d'Obèses, qui représente les patients, réclament notamment la reconnaissance de l'obésité en maladie chronique et initient des campagnes de sensibilisation comme celle en mars dernier « ce qui me pèse le plus, c’est le poids des mots ». Des initiatives qui traduisent l’urgence à reconnaître cette forme de discrimination et à mieux appréhender cette problématique majeure de santé en France ». *

À propos de Livi

Implanté en France depuis 2018, Livi se positionne en tant qu’offreur de soins complets et de qualité, avec une prise en charge des patients en téléconsultation et en présentiel. Kry, sa maison mère, est le géant Suédois de la téléconsultation qui joue un rôle de premier plan dans la digitalisation des soins à travers l’Europe avec une présence dans 4 pays. Livi emploie plus de 500 médecins généralistes et spécialistes inscrits à l’Ordre, ainsi que des psychologues, autour d’un projet médical innovant basé sur la qualité.

Livi facilite l’accès aux soins pour tous en intervenant en complément du canal habituel de prise en charge des patients, notamment lorsque celui-ci n’est pas disponible (surcharge du cabinet du médecin traitant, cabinet fermé, week-end, etc.). Les services Livi sont disponibles 7jours/7, de 6h à minuit via le site web Livi ou via l’application disponible sur smartphone ou tablette.

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